Crédit immobilier : vers des taux à 5 %
Le pouvoir d’achat des emprunteurs continue à se détériorer en raison du renchérissement des crédits. Mais le vent pourrait commencer à tourner, car les banques semblent plus enclines à octroyer des prêts.
Le taux moyen des crédits immobiliers sur vingt ans accordés en août 2023 s’élève à 3,92 %, d’après l’Observatoire crédit logement/CSA. Une ascension stratosphérique, puisque les taux s’élevaient à 1,85 % en juillet 2022, et à seulement 0,99 % en décembre 2021.
De quoi donner des sueurs froides aux acheteurs. Car le renchérissement du coût du crédit se traduit mécaniquement par une baisse de leur pouvoir d’achat immobilier : un couple ayant 4 200 euros de revenus pouvait emprunter 300 000 euros en 2021 (taux à 1 %), seulement 249 000 euros au premier trimestre 2023 (3 %) et 228 000 euros aujourd’hui (4 %) d’après les calculs de Vousfinancer.
Le mouvement se poursuit en septembre : les barèmes sont en hausse de 20 à 30 points de base, portant le taux moyen sur vingt ans à 4 %. Les banques ajustent leur offre en fonction des conditions dans lesquelles elles se refinancent, de la concurrence et de leurs objectifs de production de crédit. Or, la Banque centrale européenne (BCE) s’est engagée depuis juillet 2022 dans une politique de resserrement monétaire dont l’objectif est de faire revenir l’inflation à un niveau cible de 2 %. Un travail de longue haleine, puisque la hausse des prix a atteint encore 5,3 % sur un an dans la zone euro en juillet 2023, d’après Eurostat.
Les taux directeurs de la BCE sont ainsi passés de − 0,50 % en juin 2022 à 4 % depuis le 14 septembre 2023. Parallèlement, les taux d’intérêt à dix ans sont eux aussi sur une pente ascendante, avec une OAT 10 ans, l’emprunt d’Etat de référence sur le marché français, autour de 3,20 %. Conséquence : les banques répercutent la hausse de leurs coûts de financement sur les taux qu’elles appliquent à leurs clients.
https://www.lemonde.fr/argent/article/2023/09/19/credit-immobilier-vers-des-taux-a-5_6189962_1657007.html#:~:text=Le%20taux%20moyen%20des%20crédits,%2C99%20%25%20en%20décembre%202021.
Tout ce qu’il faut savoir sur l’audit énergétique
Autrefois l’apanage des bureaux d’études, l’audit énergétique ouvre désormais son champ d’action à d’autres professions. Depuis l’entrée de la loi Climat et Résilience, il s’ajoute en complément du DPE devenant progressivement obligatoire à la vente des logements classés en F et G.
Son but ? Il vise à informer les futurs acquéreurs de logement dits « énergivore » à bénéficier de la présentation de scénarios de travaux dans le but d’améliorer leurs performances énergétiques et environnementales. L’audit énergétique se compose généralement :
- D’un état des lieux général du bien
- D’une estimation de la performance du bâtiment, s'appuyant sur le DPE
- De propositions de travaux permettant d'atteindre l'amélioration
L’audit énergétique présente au moins deux scénarios de travaux afin de permettre aux logements F ou G de passer en classe C, (ou classe B pour les logements classés E ou D avant travaux). Il s’inscrit dans la loi n° 2021-1114 du 22 août 2021 luttant contre le dérèglement climatique. L’audit énergétique a une durée de validité de 5 ans et doit être fourni dès la mise en vente du bien.
Une mise en place progressive
Actuellement, l’audit énergétique réglementaire est nécessaire lors d’une vente pour des maisons individuelles, bâtiments ou parties de bâtiments comprenant un seul logement ou plusieurs logements ne relevant pas du statut de copropriété et dont la performance énergétique est classée en F ou G.
La réglementation s’étendra au fil des ans selon le calendrier mentionné ci-dessus selon la classe énergétique des biens vendus.
Le calendrier de mise en œuvre est le suivant :
- 1er avril 2023 pour les logements de classes F ou G ;
- 1er janvier 2025 pour les logements de classe E ;
- 1er janvier 2034 pour les logements de classe D
En Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à La Réunion et à Mayotte cette obligation s’appliquera à compter du 1er juillet 2024.
https://maisondesmandataires.com/tout-ce-quil-faut-savoir-sur-laudit-energetique/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=le_chantier_du_siecle&utm_term=2023-03-01
Vendée : "Le vendeur va devoir se montrer plus réaliste" face aux prix de l'immobilier
Le dernier bilan du marché de l’immobilier en 2022, présenté par la Chambre des notaires de Vendée, montre une baisse du volume des ventes, mais des prix qui continuent de flamber, avec des progressions à deux chiffres.
Une situation liée à plusieurs facteurs et qui, selon Dominique Rondeau, président de la Chambre des notaires de Vendée, ne va pas pouvoir durer. 2023 montre déjà des prix qui commencent très doucement à stagner.
Allons-nous vers un apaisement ou un vrai coup de frein dans ce marché ?
Éléments de réponses avec le président de la chambre départementale :
Le Journal du Pays Yonnais : Comment expliquez-vous cette baisse du volume des ventes depuis fin 2022 ?
Dominique Rondeau : Cela a commencé avec la remontée des taux bancaires. Les banques prêtent moins. Elles ont resserré les conditions d’octroi de prêt en demandant un apport personnel, ce que n’ont pas les primo-accédants. Ce qui rend le marché moins tonique. On voit aussi beaucoup de biens locatifs en vente, mais le nouvel audit énergétique bloque ces ventes, car les acheteurs craignent un coût travaux pour les rénover.
Les prix augmentent toujours, même s’ils commencent à stagner. Sont-ils toujours en adéquation avec les biens ?
Il est clair que le vendeur va devoir se montrer plus réaliste et ne pas rester sur les prix du marché passé. Mais leur faire comprendre qu’ils doivent baisser leurs prix est difficile. Pourtant, un bien, qu’ils auront acheté sans doute cher, devra voir son prix à la baisse. Car on rentre réellement dans une tendance baissière inévitable. Il y a aussi l’inflation qui joue sur le prix d’un bien. Si cette inflation revient à 2 %, on peut espérer une baisse des prix.
La Vendée manque de logements. La législation imposant moins d’artificialisation ne freine-t-elle pas les promoteurs ?
Les promoteurs se montrent très prudents. La conjoncture est aussi liée : constructeurs comme promoteurs voient le nombre de leurs ventes baisser. Après 2020 et 2021 qui étaient des marchés exceptionnellement anormaux liés au Covid, on ne sait pas, du fait de la conjoncture économique, si on va vers un marché qui va retrouver un niveau apaisé, raisonné, normal ou si on va assister à un vrai ralentissement. Mais on reste optimiste et on mise sur un retour à la normale.
https://actu.fr/pays-de-la-loire/la-roche-sur-yon_85191/vendee-le-vendeur-va-devoir-se-montrer-plus-realiste-face-aux-prix-de-limmobilier_59209118.html
MaPrimeRénov’ : ce qui change pour les ménages et les copropriétés
La principale aide publique à la rénovation énergétique voit ses budgets augmenter de 500 millions d’euros, mais il n’est pas certain que cela incite davantage à faire des travaux.
Améliorer les aides destinées aux ménages modestes, privilégier les rénovations globales plutôt que les travaux isolés et inciter les copropriétés à se lancer dans la rénovation énergétique : tel est le but des changements apportés par les pouvoirs publics au dispositif d’aide MaPrimeRénov’pour 2023. Le budget a été augmenté de 500 millions d’euros par rapport à 2022, ce qui permet de porter à 2,5 milliards d’euros le montant alloué à MaPrimeRénov’pour 2023.
Les changements concernent d’abord les copropriétés, qui sont peu nombreuses à entamer des travaux d’économies d’énergie. MaPrimeRénov’Copropriétés permettait de financer 25 % du montant des travaux dans une limite de 15 000 euros par logement ; pour 2023, cette limite est portée à 25 000 euros. Concrètement, au lieu de recevoir 3 750 euros d’aides au maximum, le copropriétaire pourra percevoir 6 250 euros. Rappelons cependant que cette aide est collective et accordée à l’ensemble de l’immeuble, c’est-à-dire au syndicat des copropriétaires.
Les copropriétaires très modestes et modestes peuvent recevoir une aide individuelle en complément. Elle était de 750 euros pour les ménages modestes (ceux qui habitent hors Ile-de-France avec deux enfants et dont les revenus ne dépassent pas 42 748 euros par an) et passe à 1 500 euros. Quant aux ménages très modestes (il s’agit par exemple des ménages avec deux enfants hors Ile-de-France qui gagnent 33 346 euros par an au maximum), l’aide passe à 3 000 euros, contre 1 500 euros auparavant.
https://www.lemonde.fr/argent/article/2023/01/19/maprimerenov-ce-qui-change-pour-les-menages-et-les-coproprietes_6158443_1657007.html
Crédit immobilier : le taux d’usure va bientôt être réévalué tous les mois ?
Face à la hausse des taux de crédit, Bercy pourrait annoncer dans les prochains jours une nouvelle méthode de réévaluation du taux d'usure. Une bonne nouvelle pour les candidats à la propriété
C’est une première victoire pour les courtiers et autres spécialistes du crédit immobilier. Après des mois de bataille acharnée, renforcée par la récente hausse fulgurante des taux du crédit immobilier, la Banque de France a enfin accepté de revoir sa méthode de calcul du taux d’usure.
"Fixé chaque trimestre, le taux d’usure va bientôt être réévalué mensuellement, de manière temporaire. La Banque de France devrait dévoiler sa décision en ce sens dans le courant de la semaine, pour une mise en application au 1er février ou au 1er mars", explique le spécialiste du crédit Meilleurtaux.
La production de crédit immobilier en chute libre
Il faut dire que l’activité du crédit a marqué le pas en cette fin d’année. À cause de la hausse des taux et d’un rythme d’actualisation du taux d’usure jugé trop lent, la production de prêts immobiliers a baissé de 20 % en 2022, alerte ce mercredi 18 janvier l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Et avec un recul de 42,6%, la chute a été particulièrement forte au dernier trimestre 2022. Une crise comparable à celle de 2008.
Un constat qui a poussé François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, a affiché son soutien à cette nouvelle mesure ce mercredi 11 janvier devant la commission des finances du Sénat.
Une annonce bientôt officielle
"Au lieu de faire cette hausse une fois en fin de trimestre avec une grosse marche… on ferait trois plus petites marches mois par mois en regardant les trois mois précédents à chaque fois", expliquait-il.
Et selon certaines sources, cet appel aurait été entendu par le locataire de Bercy qui devrait confirmer officiellement dans quelques jours cette nouvelle mesure. Le taux d'usure "ne sera bientôt plus revalorisé tous les trimestres, mais tous les mois, en fonction du niveau de l'inflation", a indiqué Bruno Le Maire.
De quoi mettre du baume au cœur aux candidats à la propriété pour qui les mauvaises nouvelles s’enchaînent. Car autre conséquence de cette hausse, même si les taux restent plus bas que l’inflation, les Français empruntent moins. Si en janvier un couple avec un revenu net de 4 000 euros pouvait espérer emprunter dans les 280 000 euros, aujourd’hui l’enveloppe atteint difficilement les 240 000 euros.
https://www.ladepeche.fr/2023/01/19/credit-immobilier-le-taux-dusure-va-bientot-etre-reevalue-tous-les-mois-10935227.php
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Olivier BOISRAMÉ
Dirigeant
Publié le 21/12/2023 par
Olivier BOISRAMÉ